Pour cette position, vous devez être en excellente condition physique. Si vous êtes cul-de-jatte ou manchot, n’y pensez même pas ! Avis aux mineurs: don’t try this at home !

Matériel:

• une barre métallique (horizontale) située au minimum à 4 mètres du sol
• une échelle
• un casque intégral
• une paire de gants de travail
• Eventuellement un filet de sécurité (extensible), si vous êtes débutant

• Madame, mettez votre casque de protection !
• Monsieur, enfilez vos gants de travail !

Monsieur, connectez-vous de façon classique à votre Dame (Non, pas par-derrière !) et enserrez-la avec vos jambes. Etant donné que vos jambes sont croisées, votre talon droit repose sur son sein droit et votre talon gauche repose sur son sein gauche. Vous me suivez ? Si vous n’avez pas compris, relisez ce passage. Il est vital que la position soit correcte. Bon, on continue: si vous avez bien suivi les instructions précédentes, vous devriez être tous les deux sur le dos. Monsieur, à la force de vos avant-bras, traînez-vous jusqu’à l’échelle (serrez bien les jambes pour ne pas perdre votre partenaire en cours de route).

Phase 2: l’ascension

Maintenant, les choses se corsent. Comme vous êtes le mâle, Monsieur, c’est à vous que revient la tâche la plus éprouvante: gravir l’échelle en n’utilisant que vos bras (je vous rappelle que vos jambes ne sont plus disponibles). C’est à ce moment-là, Madame, que vous vous rendez compte de l’utilité de votre casque intégral. Et oui, en plein effort physique, votre partenaire ne se préoccupe plus vraiment de votre sécurité. Vous essuyez une série de secousses, assez désagréables. Votre tête bute régulièrement contre l’échelle (merci le casque) et le sang vous monte à la tête. Rassurez-vous, ça ne dure que quelques minutes. Peu de temps après, votre homme est en sueur, et par la force pesanteur, vous aussi, mais il est heureux car il est arrivé au sommet de l’échelle. Après une pause de deux ou trois minutes, il saisit la barre métallique à deux mains et entreprend de se positionner au milieu de celle-ci. Madame, les secousses recommencent. Néanmoins, vous gardez le sourire, car votre tête ne bute plus contre l’échelle. Une fois votre homme positionné au milieu de la barre, la troisième phase peut commencer.

Phase 3: les tractions

Comme vous le savez, pour éprouver un minimum de plaisir, il faut un minimum de mouvement. Voilà comment, Monsieur, vous allez procéder: vous effectuez une série de tractions. Ainsi, vous et votre Dame êtes en situation de mouvement rectiligne uniforme (MRU pour les physiciens). Tel, un ascenseur, votre compagne, va de haut en bas et de bas en haut. Quand elle est en mouvement vers le haut, elle vient renforcer la connexion en s’écrasant un peu plus sur votre prise mâle: l’acte sexuel s’accomplit !

Phase 4: figures complexes

Si vous n’avez pas froid aux yeux et si vous avez encore des ressources (le sexe, ça fatigue !), vous pouvez varier les plaisirs en variant les figures.

• En vous balançant d’avant en arrière, Monsieur, vous finirez par faire le tour complet de la barre. C'est une sensation très curieuse, mais pas déplaisante du tout (en moyenne, on jouit après 18 tours).
• Plus périlleux encore: arrivé à la moitié du tour Monsieur (180°), vous vous lâchez. Vous effectuez avec votre Dame deux, voir trois saltos arrière si vous êtes doués. C’est bien beau les acrobaties, mais il faut penser à la réception. Monsieur, tendez les bras, ne fermez surtout pas les yeux et ne pensez qu’à une chose: à rattraper la barre (avec vos mains de préférence).
• Même chose que pour la figure précédente, mais en salto avant. Ah oui, c’est plus dur, mais c’est tout aussi agréable ! Si vous vous sentez en forme, sachez que le record du monde est de 9 saltos à chaque tour. En comptant que l’orgasme vient après 20 tours, ça fait un total de 180 pirouettes. Impressionnant, non ?

Cette position fut inventée en 1937 par le Norvégien Olaf Danbregsberg (1899-1958). Il eut l’idée de cette position en réparant la pendule de son salon. Il décéda d’une chute de 18 mètres le 31 décembre 1958. Il expérimentait la pendule norvégienne en plein centre d’Oslo, sur un fil électrique reliant la Cathédrale Grigkö à la fabrique Prastve. Ça n’a pas plus aux pigeons qui avaient l’habitude de s’y poser. Ils l’ont becqueté pendant 2 heures et 46 minutes, jusqu’à ce qu’il lâche prise. Sa partenaire (et femme de ménage), Olga Polkenstreik, a elle aussi péri lors de ce malheureux accident. Gardons tout de même un bon souvenir d’Olaf Danbregsberg, cet homme qui est mort comme il a baisé: en altitude.

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Dernières modifications : 21 juillet 1996