Beurk...
La propreté est un vilain défaut

 

Aux States (1), quand on se rend aux "toilet" (en anglais lavatories), tant chez les Ladies que chez les Men, on vous invite à vous laver les mains avant de tripoter sa zigounette pour les uns, sa prunette pour les unes. Là d'être tout, on vous invite, une fois l'acte accompli, à vous laver les mains à nouveau. Eh oui, des fois qu'on pourrait laisser des traces sur la poignée de la porte en sortant. Pire encore : pourrait-on penser que d'aucun - comme d'aucune d'ailleurs, ne soyons pas sexiste en la " matière " - oserait franchir le pas de l'essuyage manuel ? D'un autre côté, critiques en poche, il est certain que l'hygiène corporelle nous place à l'ombre de bien des maux. Que ne verrait-on fleurir de verrues sur nos pieds, de mycoses en nos jointures si, en lieu et place du sacro-saint chlore de nos piscines, on se contentait de patauger vaguement dans une mare devenue vivier où, en fait de poisson, on irait à la pêche aux parasites. Vous imaginez le tableau. Nonobstant, il demeure que l'excès nuit en tout. Un vilain défaut ? Quoi que...

Laver les légumes, laver les fruits, laver la vaisselle, laver le sol, laver sa voiture. Et toutes ces eaux de lavage vont à la mer ! Diantre... Sous nos latitudes, où l'on vit rarement nu, certains - mais aussi certaines - disent que la crasse tient chaud. Ni juge ni partie en la matière, il est prouvé cependant qu'un usage abondant de l'eau multiplie le nombre de parasites vivants sur - et de - notre peau. Cliniquement, il est impératif d'utiliser un solvant anionique qui attire la saleté. On appelle cela du savon. Mais encore une fois, du bon usage des choses sachons en déterminer les limites.

Un vilain défaut? Quoique...

On peut voir quelle incroyable technologie est utilisée pour l'hygiène dans certains pays. Lunettes de WC recouvertes d'un plastic pivotant à chaque passage. Déclenchement de l'eau d'un robinet au passage des mains devant une cellule photosensible et, mieux encore, quand l'eau est déjà mêlée au savon. Rinçage particulièrement délicat dans cette configuration ! Couronnement absolu, le soufflage chaud sur les mains mouillées. Aucun tissu, aucun déchet, seules quelques traces douteuses sur le sol témoignent du passage de tous les membres ainsi séchés.

Mais ne nous énervons pas. Je sens poindre un zeste d'impatience dans votre chef. Mais ou diable l'auteur veut-il en venir ? On connaît ses diatribes obscures, ses dithyrambiques chroniques de l'absurde, ses pamphlets si sympathiques, ses panégyriques ou encore ses réquisitoires typiques. Mais ici... Pffiiiou !

 

Coup de gueule contre rien ! C'est ça. C'est un coup de gueule contre rien ! Fini les mots difficiles, plein d'images, vides de sens commun. J'ai poussé mon coup de gueule contre les gâcheurs d'or bleu (l'eau) et contre les autres qui la conservent trop bien. Comme toujours, entre les deux, ma... pardon mon... cœur balance.

Et comme pour couronner l'inanité de mon discours, je vous déclare platement que tout être sur cette terre aura comme linceul une pierre tumulaire creusée d'un oripeau sur lequel, pour toute épitaphe, il sera gravé : "la propreté est un vilain défaut".

 

(1) Point de commentaires semblables dans nos pays. Lavage des mains à discrétion de l'utilisateur des toilettes. Aucune recommandation n'est à attendre en ces " matières ". Viles ou puériles ? Tout simplement désuettes ? Ces réflexions sont laissées à discrétion de la mère (parfois du père) éducatrice. Ensuite, la conscience des choses acquises fait ou ne fait pas son œuvre.


Balancez vos crasses : BadJawe@advalvas.be


En cliquant ici, je certifie que je veux me ravager le cerveau en lisant d'autres articles de la décharge.

Dernières modifications : 13 août 1998