Depuis quelques mois, vos webzines favoris (La Décharge, Uzine, le Scarabée, les Ours, ... ) proposent une alternative à l’internet commercial, à ce que j’appellerais le Trash-Net (à mettre en relation avec la Trash-TV). Ces sites proposent un contenu, une réflexion, de la provocation, de la contestation, mais aussi ... et pour moi, c’est la l’essentiel un espace de liberté.

Mais qui sont ces webmestres ? D’ou viennent t’ils ? Ou vont t’ils ? Que veulent t’ils ? Beaucoup de questions auxquelles, je n’ai malheureusement pas de réponses à donner. Où peut-être, une ébauche de réponse.

Ils sont les enfants de 68, cette génération des 15-30 ans, ceux qui représentent l’avenir de notre civilisation, ceux qui occuperont les postes clés dans les années qui viennent.

Il y a encore quelques années de cela, les anciens se demandaient où étaient la relève, qui reprendraient le flambeau, qui continueraient la contestation. Et bien je crois, que nous pouvons dès a présent dire qu’elle se trouve parmi eux. Cette génération a trouvé dans internet, le média qu’elle cherchait, un média qui touche tout le monde, un média simple d’emploi, un média mondial, un média libre.

Elle utilise internet comme nos parents utilisaient les fanzines de papier, elle utilise l’irc comme nos parents utilisaient les radios libres, elle utilise les messages comme nos parents utilisaient ... la poste. Mais à une échelle supérieure, une échelle mondiale. Maintenant tout qui possède un ordinateur et un modem est en soit capable lui aussi de créer et de diffuser les informations qu’il désire et de la manière qu’il souhaite. Grâce à eux, internet devient un monde en mouvement, un monde libre. Il devient fréquent de trouver des éditoriaux contestataires, avec comme sujet la liberté, l’expression, la communication.

Cette génération qui a grandi avec Nounours, Goldorak, les Power Rangers a décidé se faire, enfin, ses programmes, ses films et ses feuilletons, ses journaux d’information. L’écran est notre téléviseur. Les adresses web sont nos chaînes de télévision. La souris est notre télécommande.

Le souffle de la révolution est à peine perceptible que déjà les pouvoirs en place veulent limiter les moyens d’action de ces jeunes internautes. Ce média est trop grand, trop libre, il fait donc peur car il est incontrôlable, car il stimule l’appétit d’information de chacun, car il ouvre une fenêtre sur le monde. Un fenêtre qui ne connaît pas de censure. On peut se faire soit même sa propre idée sur les événements qui se passe en Serbie, en Corée ou tout autre partie du monde. Les études et nos parents, nous ont appris a penser, donc a agir en conséquences, mais a présent les parents de nos parents (les hommes en place) veulent limiter nos champs d’action. Mais une jeunesse qui ne réfléchit pas, qui n’agit pas est déjà morte avant de devenir adulte, une société sans jeunesse est une société sur le déclin, alors quel sera le choix de nos élus : « Stop ou encore ».

Qu’ils soient amuseurs publiques ou Pancho Villa en herbe, soutenons-les de toute notre ... liberté.

En cliquant ici, je certifie que je veux me ravager le cerveau en lisant d'autres articles de la décharge.

Dernières modifications : 17 février 1997