Testé pour vous...

Virtual Woman 95

Vous croyiez avoir tout vu avec les tamagotchis? C'était sans compter la créativité des programmeurs de CyberPunk Software (non, ne tirez pas cette tête là, moi non plus je ne les connaissais pas avant) qui ont mis au point la Virtual Woman. De quoi ravir les plus frustrés des informaticiens...

Pour ceux qui seraient tentés de croire qu'il s'agit d'une enième canular signé "les éboueurs", il n'en est rien. Jugez par vous-même... Eh oui, les ricains sont vraiment trop fort ;-)

Mais au fait, elle ressemble a quoi cette Virtual Woman?

"Welcome to Virtual Woman 95, the program that allows you to create and interact with a Virtual Woman. You choose her personality type, ethnic background, physical appearance, clothing, location, and other characteristics, and engage her in conversation."

Pratique ça. On va pouvoir se créer la femme de ses rêves en 3 coups de souris, à la carte, et on pourra même lui causer après. Waw... Plus besoin de se fatiguer à draguer, à payer le resto et les fleurs. J'en connais qui vont être content. Et c'est pas fini...

"Virtual Woman is capable of producing 2,127,999 unique women."

T'imagines? 2 millions de copines différentes! Décidemment, j'en connais qui vont être très content.

Passées les belles promesses, il est maintenant temps de tester la "chose". Chargement (2 megas, c'est pas énorme au vu des performances annoncées), décompression du fichier et voila. On va enfin pouvoir s'amuser... Comme prévu, on "paramètre" sa future compagne virtuelle, depuis la longueur de ses cheveux jusqu'à son type de lingerie en passant par son caractère. Ensuite, on a droit à sa biographie et un bouton "create woman" marque la fin du processus.

Sur fond de musique neuneu, apparait enfin la demoiselle. Horreur, c'est du 256 couleurs et c'est affreusement ridicule. Les 3/4 des utilisateurs seraient tentés d'arrêter là mais il faut que je persévère pour vous livrer une étude approfondie sur la poupée gonflable de l'an 2000.

De toutes facons, il parait que ce qui compte le plus chez une femme c'est l'intelligence. Laissons lui encore une chance. D'ailleurs, la voici qui m'accoste:

-Hi, i'm Sally Redford. Don't I know you from somewhere? You look familiar.

Mmmm, va falloir causer anglais. Pour une fois, les quelques mots appris grâce au guide "comment draguer les étrangères sur les plages de Belgique" vont vous être utiles. Allez, je me lance...

-Hi. I'm one of the webmasters of La Decharge. That's probably why you know me.

Quand on vous disais que La Decharge attirait les filles... Réponse de l'intéressée:

-All this on-line stuff is great!

Elle n'a pas tort. Mais pour apprécier La Décharge, il faudrait d'abord parler français. D'où ma question légitime...

-Do you speak french, Sally?

-Just as long as the food is good in France, i'm happy.

Heu... me voila un peu déstabilisé. Apparement, elle est plutot limitée. On va essayer de passer à un autre sujet.

-Ok, nevermind.

Ma Virtual Woman...

J'ai comme l'impression d'avoir été trompé sur la marchandise.

-You seem pretty certain.

C'est slaaaaa, oui. Pour rire un peu, je retourne le problème:

-What about you?

-I guess i'm kind of a private person, but i can open up for the right guy.

-Sounds interesting.

Ca y va fort. J'imagine ce que pourrais donner un blaireau assis dans la pénombre, isolé devant son ecran, tout heureux de lire les confidences d'une pseudo virtual woman. Une situation bien sordide... Enfin, je n'ai pas trop le temps de réfléchir aux conséquences de ce programme que "Sally" reprend...

-What's your idea of a Good Time?

-To be with the woman I love.

(ouééé foutez-vous de ma gueule, amis lecteurs, mais il fallait bien que je trouve quelque chose pour lui répondre...)

-Let me give you a hint on your play. If you've got part of it, flaunt that part.

Elle aussi se marre et me prend pour un con. C'est réciproque.

-What do you mean?

-Do I look like I mean?

-Not really

L'intelligence artificielle ayant ses limites, elle calme le jeu en changeant de sujet à son tour. Bonne idée, chérie.

-What is your worst fear in the world?

-To spend the night with you.

Oui, je cherche volontairement à la provoquer. Mais c'est pour la bonne cause, cet article commence à trop s'allonger et je vous sens bailler. Malheursement, la gentille Sally ne semble pas très angoissée par ma réplique aggessive puisqu'elle poursuit, imperturbable:

-What's your idea of a Good Time?

-You have already asked me that question.

Vous allez comprendre qu'elle n'aime pas avoir tort:

-You're a wimp. A real man would have my clothes off by now.

-Most of the men just want to have sex with a woman.

-~@#$%^&()~!@#$%^$() to you!

-Thanks you.

-You're welcome.

CyberPhil 1 ~ Sally 0 ;-)


L'interface pour communiquer

L'interface magique pour communiquer avec la pêtasse virtuelle.

-It was pleasant to speak with a stupid girl like you but I've got to leave.

J'aurai du ajouter "mes lecteurs s'emmerdent ferme"...

-Could you stop the petty name calling? It's not very attractive.

-Shut up.

-I'll say anything i want to.

D'accords Sally mais laisse moi partir d'abord!

-Yeah, bye bye.

-Ok, tell me why.

-Because i have spend too many time with you.

et "mes lecteurs s'emmerdent ferme" (bis)... Elle est vraiment trop collante la madame...

-Does it make you happy to think you have spend too many time with I?

-Not really.

-You're acting a little odd. Is something up in your personnal life?

La seule facon de s'en debarrasser est d'appuyer sur "exit programm", sinon on n'en finira jamais. Click!

Exit Message: "come on back and talk to me, big boy"...

Ca risque pas.

Des graphismes minables, une musique ridicule et une intelligence artificielle plus que limitée, cette Virtual Woman a tout pour être détestable. Même si certains prétexteront qu'il s'agit plus d'un gadget amusant qu'un programme à l'intention des détraqués sexuels, cela n'excuse pas tout. D'autant plus que les auteurs voudraient vous faire payer plus de 20$ pour leur produit. Mesdemoiselles, vous n'avez aucune raison de vous sentir menacées...


Virtual Woman, ecris-moi si t'as des couilles (heu?): CyberPhil@Cybernet.be


En cliquant ici, je certifie que je veux me ravager le cerveau en lisant d'autres articles de la décharge.

Dernières modifications : 3 août 1997