Il existe différents types de wallons, mais le plus spectaculaire est sans nul doute le wallon des champs. Son langage ne diffère guère de celui du wallon des villes, mais son mode de vie est nettement plus intéressant. C'est donc évidement sur son cas, que nous allons nous pencher avec la plus grande attention.

Habillement:

C'est souvent ce critère qui trahi notre homme quand il essaie de se faire discret. Dans cette section je m'efforcerai de te donner tous les éléments possibles pour le repérer et ainsi pouvoir observer cet être fabuleux dans son milieu naturel.
Tu peux en observer de deux manières différentes mais souvent complémentaires. La première, que j'appellerai "technique éloignée", consiste à le repérer à sa tenue vestimentaire (décrite ci-dessous) tout en restant à une certaine distance du spécimen. La deuxième appelée, tu l'auras deviné, "technique rapprochée", est plus efficace mais également plus risquée. Elle consiste à repérer vaguement un individu pouvant correspondre au profil type à l'aide de la "technique éloignée", à s'en approcher discrètement et à ce moment respirer une bonne bouffée d'air. Si tu perçois une odeur ressemblant à un mélange de transpiration, de jus de pied, d'urine et d'excréments (sic), pas de doute, tu en tiens un.
Passons à présent au descriptif de sa tenue, membre par membre:
 

Langage:

Pour que tu cernes un peu mieux le personnage, voici un petit lexique des expressions les plus fréquemment utilisées:
 

Wallon

Français

J' y n' a plus mâl mes reins.  Kéén biès!  On n'vit nin co si mâ po des p'tits ovrî! Si sn'est nin on stron, c'eston hit.  N'a qu'om messe châl et c'est mi qu'el so!  Dé quo b'in maux mes artias el temps va co cang'i.  Vas ty fé corru arredje!  N'astez ny co bon pou tchauffi les agasses!  Ça va å pére des pôces.  C'esteut come si vos årîz rotè dvins do bure.  Dji t' va spratchî come ene moxhe!  Ji mangreux bein des petêyès crombires.  Innochint quatoze.  Va't neullî el Mouse!  I moungn'ne come on tchien baraki .  Tiesse di flamin !  Ti vau bin on relouka, on stron en vau bin deux. Oufti binamé, ki fé freu véssi! Fa ni t'cho p'o chi derère l'aye. On n'est nen châle pô braîr, on est châle pô beure.

Je n'ai plus mal aux reins.  Qu'il est bête!  On ne vit pas encore si mal pour des petits ouvriers!  Si ce n'est pas une merde, c'est une diarrhée.  Il n'y a qu'un maître ici et c'est moi qui le suis! (un peu macho aussi le wallon)  J'ai de nouveau bien mal aux orteils, le temps va encore changer.  Va te faire foutre!  Bon à rien!  Ca baigne dans l'huile.  Vous aviez l'impression de marcher dans la boue.  Je vais te réduire en bouillie!  Je mangerai bien des patates cuites sous la braise.  Innocent Quatorze. (Ce pape n'a jamais existé, c'est une personne qui croit tout) Va te noyer dans la Meuse!  Il mange, avale comme un chien affamé d'une personne habitant une baraque.  Tête de flamand! Tu vaux bien un regard, une merde en vaut bien deux. (pour une fille se plaignant d'être trop courtisée) Bon dieu, qu'il fait froid ici! Il ne fait pas chaud pour chier derrière la haie. On n'est pas ici pour parler, on est ici pour boire.

 
Cette liste n'est bien entendu pas exhaustive, tes suggestions d'expressions sont les bienvenues. Pour compléter mon étude, envoie un mail.
 

Témoignage:

Exclusif: J-F B., un wallon tout ce qu'il y a de plus pur témoigne:

"Je suis un wallon des champs du fin fond de la Belgique profonde et perdue totalement oublié des aides et subsides de notre très cher état (délabré).
Bien qu'étant non pire à cette description, je tiens à apporter un plus: En effet, le wallon des champs qui se change plus, bois plus... Combien de wallons des champs ne sont pas alcooliques?
Ma famille est bourrée de père en fils (vu la tête à ma mère, il devait être bourré)."

Conclusion:

Si le Wallon des champs à parfois (sic) un mauvais goût vestimentaire désolant, l'intonation grossière et la manie de trop lever le coude, il n'en est pas moins un personnage attachant sans lequel notre Belgique ne serait pas ce qu'elle est (huhu).
 

En cliquant ici, je certifie que je veux me ravager le cerveau en lisant d'autres articles de la décharge.

Dernières modifications : 13 août 1998