M'ENFIN?!

GASTON IS BACK ON THE GAFFE!

Faut-il chier sur les Beatles à cause de la surmédiatisation des anthologies? Non, ça ne les rendra pas mauvais pour autant. De même, chère lectrice et (un peu moins) cher lecteur, je t'interdis de dire du mal du nouveau GASTON LAGAFFE tout frais tout beau! Ouais, pas touche à celui qui donnerait presque envie de travailler dans un bureau pour le seul plaisir d'y faire frire des sardines à la confiture.

M'enfin?! Charge vite cette image, quoi!

LE MEILLEUR GASTON?

OK, tout le monde parle de l'"évènement" et ça tape un peu sur le système. Mais merde, qu'est-ce que c'est bon, tu peux pas savoir! C'est pas si nouveau que ça, puisque ça reprend surtout des inédits anciens, mais quels inédits! Je vais pas te raconter les gags ici, mais c'est du grand grand Gaston. On s'attendait honnêtement à être un peu déçus, après une si longue attente et un passé aussi glorieux, mais tiens, fume, c'est du Franquin, et pas de la camelote! L'auteur des formidables "Idées Noires" a remis les pendules à l'heure, et seule son intention d’arrêter refroidit un brin l'ambiance. Dis, André, t'a seulement 73 ans, déconne pas!

(Note: Au moment où cet article a été publié, le génial dessinateur vivait toujours z'et encore. La Décharge lui rend un petit hommage pour la circonstance...)

UN NOUVEAU (PRESQUE) SANS FAUTE!

Déjà, l'avant-page de garde est à se tordre, et tout le reste est à l'avenant. Pas un seul moment faible dans cette BD, à part peut être les planches utilisées pour promouvoir les transports en commun, dont le coté pub peut faire tache, venant d'un personnage pourtant si anticonformiste. Mais si toutes les pubs étaient de ce calibre, on prendrait presque plaisir à les regarder.

M'ENFIN?! LET'S DANCE!

On retrouve aussi le fameux "Bal à Gaston", présentant sa collection de déguisement les plus anti-danse possibles, les inventions gastonniennes dont l'endormi perpétuel a le secret, les crises de nerfs de Prunelle, la douce méfiance de Lebrac, les grommellements et les contrats de Demesmaeker, Fantasio et surtout bon nombre de "M'enfin?!". Tous les ingrédients y sont, mais même les habituels réfractaires au gaffeur fou devraient essayer, il n'y a pas de mal à se faire autant plaisir. Et pour couronner le tout, le coté écolo-pacifique et ami des animaux, de la fantaisie et du sommeil ne fait qu'ajouter à notre délectation. Les ennemis des cons et des armes sont nos amis...

FAIS GAFFE, LAGAF'!

En lisant ce nouveau chef-d'oeuvre, je repense à la profanation du nom Lagaffe faite par le putride Vincent Lagaf', et j'ai envie de chialer. Imaginons une punition à la hauteur des ambitions du clown franchouillard: comme il serait vain d'essayer de lui faire lire les 16 volumes (il ne sait pas lire d'autres lettres que le T, le F et le chiffre 1), j'ouvre un concours à tous les lecteurs de la Décharge: Décris par quel(s) moyen(s) tu ferais regretter au racrapotté Vincent d'avoir ridiculisé aussi cruellement Franquin et Gaston. Les meilleurs envois seront publiés.

 

"Gaffe à Lagaffe", Marsu Productions, 1996


Dédicaces de Franquin et bisous de 'moizelle Jeanne: Gilles.Snowcat@ping.be


En cliquant ici, je certifie que je veux me ravager le cerveau en lisant d'autres articles de la décharge.

Dernières modifications: 20 janvier 1997