Amis sportifs, bonsoir

Le sport à la télé

Quelle action!

Foot, tennis, formule 1, cyclisme, ... la télé nous gave de sport à n'en plus finir. JO, Mundial, Roland Garros, Tour de France, Championnats d'Europe,... ça n'arrête pas. Une spirale infernale, toute l'année, de janvier à décembre, pour tous les goûts. De la pétanque au parapente, tout est devenu prétexte au grand déballage médiatique. Une seule raison à cela: l'audimat et les montagnes de billets qu'il génère. D'ailleurs, si on n' arrête pas de nous gaver de sport, c'est qu'il y a forcément des amateurs. Incroyable, non? Il existe des gens qui peuvent passer des heures devant une boite à image pour juste regarder ... d'autres gens qui font du sport. Et ils aiment ça, les bougres! Rester affalé dans un fauteuil préhistorique, une bière à la main et les pieds bien au chaud dans une paire de charentaises tout en matant un bon match de foot (ou autre "événement sportif") constitue pour ces êtres le bonheur ultime.

M'enfin (comme dirait l'autre), le sport est quelque chose qui se pratique et non qui se regarde. C'est comme disserter de longues heures à propos de musique. A quoi bon? Mieux vaut en jouer ou au moins écouter. Alors évidemment, faire du sport c'est bien. Un bon p'tit match de tennis entre amis, ça ne peut pas faire de mal. Par contre regarder deux comiques qui font le même match de tennis à la télé, ça rend franchement con. Con comme le sont ces sportifs de "haut niveau". Car c'est bien cela qui est critiquable, le sport "haut de gamme". Un monde régit par la dope et le brouzouf, bien loins de toutes considérations sportives. Capable surtout du pire comme lors de ce mois de juillet 98 où la France remporta sa coupe du monde. Les médias y allèrent de leur propagande et parlèrent du foot comme moyen d'intégration. Foutaises. Et si un joueur votait FN, que ce passerait-il? Les grands rassemblements footballistiques ou sportif en général ont de quoi faire peur. Ils montrent à quel point les gens sont manipulable à souhait. Bref, le sport professionnel produit des tas de (télé)spectateurs beaufs, des sportifs démolis (à force de se doper ou de se surpasser, comme ces anciens boxeurs au cerveau en bouillie) et quelques businessmen comblés et ravis de la connerie ambiante. Navrant. Mais pourtant tout le monde y trouve son compte: le peuple a besoin de se griser à peu de frais tandis que les producteurs et acteurs du monde sportif se sucrent aimablement.

Cela dit, ne mettons pas tous les sports dans le même sac (de sport? Heu... nan, laissez tomber, c'est mauvais) Le tennis à la télé par exemple a quand même un point positif : ça se passe pendant la journée, ce qui permet de regarder un programme "normal" en soirée (si on considère qu'il existe toutefois des programmes normaux à la TV). Ce n'est pas le cas avec le football qui a l'art de passer en soirées, à la place d'un bon film ou des guignols de Canal +. Les seules différences ne viennent pas des horaires, les téléspectateurs varient également sur l'échelle de la beauferie. Grand champion toutes catégories: l'amateur de foot. C'est le plus excité, le plus passionné. Et malheureusement, c'est loin d'être un compliment à ce niveau. Qu'il soit seul ou en troupeau, le supporter fait peine à voir avec son air supérieur et sa gueule d'abruti. Il a l'art de s'enthousiasmer pour des gestes dérisoire (hooo, le monsieur a mis la baballe dans la cacage) et tandis que certains se félicitent d'avoir lu l'intégrale de Nietzsche, lui déborde de fierté après avoir apris par coeur les noms de tous les joueurs de son équipe fétiche (quand il ne colle pas des photos dans un album Panini). Tandis que sa femme s'ennuie à mourir, il est heureux de regarder son match sur sa Télé et d'hurler ses chansons ridicules (olé olé olé, vous devinez la suite...). Et qu'on ne vienne pas le déranger, sacrilège. Bref, vous l'aurez compris, il symbolise la déchéance humaine. Autre triste exemple des ravages du sport télévisé, le fan de Formule 1. Cet homme qui arrive à passer un dimanche après-midi entier (de préférence quand il fait un temps magnifique) à regarder des tas de ferrailles faire des dizaines et des dizaines de tours de circuits. Quelle folie... Mieux: il lui arrive de se réveiller en pleine nuit pour ne rien manquer d'un grand prix qui se déroule à l'autre bout de la planète. Telle est sa triste vie...

Je pourrais encore continuer longtemps à broder sur le sujet mais je crois que vous commencez à comprendre. La TV nous transforme en zombies, c'est bien un refrain connu et le sport retransmis via les ondes hertziennes en constitue une preuve flagrante. Quelle époque formidable...


Vous qui passez des heures devant "le poste", confessez-vous : CyberPhil@cybernet.be


En cliquant ici, je certifie que je veux me ravager le cerveau en lisant d'autres articles de la décharge.

Dernières modifications : 8 Juillet 1999